En voyage au Costa Rica, c’est certain, vous aurez l’occasion de goûter le gallo pinto, plat national, et base du petit déjeuner costaricien.
A base de riz et de haricots, le gallo pinto est un produit du métissage : tandis que les haricots sont un aliment utilisé de tous temps par les aborigènes américains, le riz fut introduit par les conquistadors espagnols, tandis que sa préparation s’inspire de la cuisine africaine.
Si vous souhaitez reproduire cette recette chez vous, nous vous proposons la recette de Doña Inés, la maman de notre collègue Juan Ba, merci à tous les deux de la partager avec nous ; )
La recette du gallo pinto (ou pinto tout court) de Doña Inés, pour son fils Juan Ba
Ingrédients pour 4 personnes
- 1 cuillère à soupe d’huile
- 1 oignon
- 1 gousse d’ail
- 1 demi poivron
- 500 grammes de riz
- 500 grammes de haricots (frijoles)
1 ) Bien chauffer la poêle
Pour savoir si la poêle est bien chaude, il faut laisser tomber quelques petites gouttes d’eau sur la superficie : si les gouttes sont absorbées, la poêle n’est pas prête. Si les gouttes deviennent toutes rondes et dansent sur la poêle, c’est l’heure de mettre un peu d’huile.
2) La quantité d’huile dépend des goûts, ton père par exemple il adore quand le gallo pinto brille pas mal
Il y a des gens qui au lieu d’huile, mettent de la graisse de porc, il est super bon ce pinto, mais pas autant pour la santé.
Moi, j’en mets une quantité normal, il ne faut pas que le pinto soit huileux, mais il ne faut non plus que la poêle soit toute sèche.
3) les épices
Sur l’huile chaude, on met de l’oignon bien haché. On peut mettre quelques gousses d’ail et un peu de poivron. Il faut laisser tout ça bien cuire dans l’huile. L’huile prendra le goût de ces épices pour le donner ensuite au riz et aux haricots.
4) Une fois que les épices sont prêtes on met le riz
Il faut comprendre une chose par rapport au riz et aux haricots : le pinto n’est jamais bon si le riz et les haricots sont tout frais.
Normalement, il faut au moins qu’il ait été fait la veille. C’est un peu le principe de faire un pinto : profiter des restes de la veille et c’est pour ça qu’on met des épices et condiments pour agrémenter le riz et les haricots qui ont perdu en goût.
Il faut quand même traiter le riz un peu, notamment défaire les boules.
5) Les haricots
Le riz doit se chauffer sur la poêle, il faut qu’il soit homogène et qu’il ait bien le goût des épices.
Une fois que le riz est prêt, on met les haricots. Les haricots ont normalement du bouillon. Il y a des gens qui enlèvent le bouillon avec une passoire pour que le pinto soit plutôt sec,
et d’autres qui laissent le bouillon. J’aime avec, quand il est hydraté, je le trouve plus généreux.
Les haricots doivent se chauffer, on mélange bien le tout.
6) Dans l’assiette
Le pinto est juste une base, il faut l’accompagner avec des oeufs, des bananes plantain, du fromage frais ou tout ce qui vient à l’esprit. Si tu demandes à ton père, il te dira une bonne liste d’aliments non traditionnels pour accompagner le pinto.
7) Bonus
Il y a des gens qui mettent à la fin une cuillère de salsa Lizano 1, ça reste au choix, ce n’est pas indispensable mais c’est vrai que ça donne un petit goût sympa.
On éteint la poêle et on met un peu de coriandre bien fraîche.
1 La sauce « salsa Lizano » est le condiment indispensable au Costa Rica depuis 1920. Aussi répandu que la moutarde en France, le wasabi au Japon ou le curry en Inde, elle est présente dans tous les placards, sur toutes les tables des restaurants, et même dans la plupart des plats typiques du pays comme le gallo pinto.
Mélange d’oignons, de choux-fleurs, de carottes, de concombres, de sel, de sucre et d’épices (dont du poivre, du curcuma et de la moutarde), la mixture a une couleur café et une texture pâteuse proche de celle du ketchup.
La composition exacte, tenue secrète, n’est aujourd’hui véritablement connue que d’un seul homme sur terre : Claudio Rojas Araya, l’héritier de la fameuse recette.