A 100 km au nord de Quito, la laguna de Cuicocha est l’un des sites les plus majestueux d’Equateur.
Perchée à plus de 3.000 mètres d’atitude, la lagune occupe l’immense caldera -plus de 3 km de diamètre- du volcan (toujours actif) du même nom, lui-même surplombé par un autre volcan (le Cotacachi, 4.944 mètres d’altitude) dont le fonte des neiges l’alimente en eau.
Les deux îlots couverts de végétation qui trônent au centre de la lagune finissent de conférer au lieu un charme indéfinissable et féérique.
Rien d’étonnant à ce que la lagune soit le lieu de réunion de shamans qui viennent honorer la Pachamama, la terre mère, lors du solstice d’été, ni qu’elle ait inspiré quantité de mythes et de légendes.
Parmi les plus notables, en voici deux !
Dans la première, où les volcans sont des figures divines, Cuicocha serait le fils de deux volcans : Rucu Pichincha (le vieux Pichincha), son père, et Maria Isabel Nieves Cotacachi, sa mère.
Tout ne devait pas aller très bien entre eux, puisque Pichincha abandonna sa femme, et emmena son fils avec lui près de Quito, laissant un trou béant que les larmes de la maman éplorée remplirent d’eau, formant la lagune.
Une autre légende tient son origine du nom de la lagune, qui en Kichwa signifie ‘laguna de los cuyes’, soit lagune des cochons d’inde.
A l’époque de l’empire inca, les îlots de la lagune auraient abrité des élevages de cochons d’inde, un met (toujours) fort apprécié dans toutes les Andes.
Un cuy dorado (cochon d’inde d’or) vivrait toujours caché ici, la première personne qui le voit deviendrait riche, tandis que la deuxième, pas de chance, se changerait en … canard.